Les katas

Littéralement, le mot « kata » signifie « forme », « moule ». Le sens commun le définit comme un « combat imaginaire », dans le sens où le pratiquant qui l’effectue réalise des techniques de défense contre un ou plusieurs adversaires. Pourtant, il est nécessaire d’aller un petit peu plus loin pour comprendre l’intérêt d’une pratique corporelle spécifiquement asiatique (car on ne retrouve pas trace de ce type d’exercice dans les sports de combat occidentaux).

KataIllustration

On retrouve la pratique du kata dans tous les « do » japonais, c’est-à-dire tous les arts traditionnels constitués en « voie » (sous-entendu « voie » de développement personnel et de recherche spirituelle basé sur la maîtrise d’une technique artistique). Quelques exemples de « do » :

  • le karate-do = voie de la main vide,
  • le ju-do = voie de la souplesse,
  • l’aïki-do = voie de l’union des énergies,
  • le ka-do = voie des arrangements floraux,
  • le sa-do = cérémonie du thé,
  • le sho-do = calligraphie,
  • etc.

Le kata devient ainsi une pratique corporelle dont le but est de réaliser une forme parfaite, en synchronisant, en harmonisant le corps et l’esprit. La finalité c’est donc la recherche de la perfection formelle… qui passe nécessairement par une maîtrise de la pensée. Selon les disciplines, le kata peut avoir été inventé soit par le maître fondateur (J. Kano pour le Judo), soit par plusieurs maîtres soucieux de réaliser une synthèse technique, comme c’est le cas du Karaté. L’interprétation des katas diffère d’une école à l’autre. A partir de ses recherches, Me Tokitsu les catégorise en 3 types :

  • Les katas de renforcement : leur but est de développer la musculature du pratiquant.
  • Les katas respiratoires : leur but est d’effectuer un travail spécifique sur la respiration afin de développer le « ki ».
  • Les katas de défense : leur but est de synthétiser l’ensemble des techniques d’une école afin de les appliquer dans des situations de combat.

Les différents katas du Taï-Jitsu ont été inventés de toute pièce par les fondateurs à la fin des années 70, dans le but de favoriser l’entrée de la discipline dans une fédération reconnue (pour exercer le métier d’enseignant de Taï-Jitsu en toute légalité par exemple). Ils ne sont donc pas le produit d’une longue tradition historique et ne peuvent pas être considérés comme des répertoires techniques aussi fondamentaux que certains katas traditionnels.

En revanche, ils constituent des exercices d’assimilation de techniques fréquemment utilisés en Taï-Jitsu, mais aussi une contrainte physique que l’on s’impose à soi-même et qui structure la progression. Sans être fondamentaux, ils permettent de jalonner les étapes de la progression d’un pratiquant.

En Taï jitsu, il y a six katas, qui sont :

Taï Jitsu Kata Shodan – 1er Kata

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Taï Jitsu Kata Nidan – 2ème Kata

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Taï Jitsu Kata Sandan – 3ème Kata

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Taï Jitsu Kata – Atemi No Kata

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Taï Jitsu Kata Godan – 5ème Kata

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