Historique

Alors qu’en Europe, au XVIe siècle, Francois Ier règne sur la France et mène des campagnes guerrières contre ses proches voisins italiens, le Japon, en pleine période féodale est déchiré par des luttes internes, entre clans qui se disputent le pouvoir.

Pour mener leurs campagnes, les seigneurs forment des armées personnelles entierement dévouées à leur service. Ces troupes fortes de plusieurs centaines d’hommes sont composées de bushis, cavaliers, archers, fantassins et samouraïs caste noble de guerriers. Les combats se livrent au corps à corps et c’est souvent au katana, que se décide le sort des combattants. Un samouraï privé de sabre au cours d’un combat doit pouvoir continuer à se défendre à mains nues contre ses adversaires, de là, nait l’idée d’une méthode de self-défense utilisant le corps humain.

C’est au XVIe siècle, que Nagao crée une méthode de self-défense : le TAI-JITSU.

Le Tai-Jitsu ancestral serait à l’origine de plusieurs autres arts martiaux comme le JU-JITSU – L’art de la souplesse, fondé par Maitre Iso vers 1700, ou l’AIKIDO développé par Maître Ueshiba dans les années 1880 (« This is Karate » – Mas Oyama 1965)

Il est à noter que certaines encyclopédies indiquent que le Ju-Jitsu a été élaboré à l’époque Kamakura (1185-1333) que celui-ci est devenu un Art Martial à l’époque Edo (1603-1868), mais que les techniques ont été codifiées au début de l’époque Meiji (1868-1912).

Le Tai-Jitsu serait donc postérieur au Ju-Jitsu, il est inutile de polémiquer sur ce sujet, car le Tai-Jitsu pratiqué en France se veut une évolution du traditionnel Ju-Jitsu.

A partir de 1900, le Judo, dérivé du Ju-Jitsu apparaît en France.
Le Karaté arrive dans les années 1950, les pionniers sont Jim Alcheik et Henrie Plee. Les parisiens découvrent l’Aikido grâce à l’ouverture d’une salle à Paris par Maître Mochizucki en 1951.

Le Tai-Jitsu, lui n’arrive en France que vers les années 1970. C’est Daniel Dubois,qui suite à un voyage au Japon, en compagnie de Roland et Georges Hernaez, sont à l’origine de la création du Tai-Jitsu francais.
Le Tai-Jitsu pratiqué actuellement dans les dojos est donc un Art Martial d’inspiration japonaise mais de conception française.

Les Arts Martiaux connus comme le JUDO, l’AIKIDO et le KARATE sont complémentaires les uns aux autres quand on les transpose dans les situations de self-défense.
C’est pourquoi, on retrouve dans le Tai-Jitsu actuel toutes les meilleures techniques d’atémis, clés et de projections, transformées et réadaptées à la défense en cas d’agression.

 

Cependant, le coté « mental » de la discipline n’a pas été écarté : le code moral du Bushido ne doit pas disparaître sous peine de faire basculer cette discipline Martiale en vulgaire « bagarre de rue ».

Il est certain que le Tai-Jitsu pratiqué de nos jours, n’a plus grand chose à voir avec le Tai-Jitsu originel basé uniquement sur l’efficacité de la défense en cas d’agression.

Le Tai-Jitsu actuel comprend 2 formes d’enseignement :

  1. La self-défense : des techniques simples et efficaces, des mouvements réflexes et des enchainements rapides bien adaptés aux femmes.
  2. L’art martial : son éventail important de techniques et de katas, ses mouvements de base et des enchainements techniques élaborés.

1973 : la Fédération Française de Tai-Jitsu est créée.
1977 : le Tai-Jitsu fait son entrée à la Fédération Française de Karaté et Arts Martiaux Affinitaires.
1981 : première coupe de France de Tai-Jitsu.

Depuis, malgré le peu de « publicité » autour de cet Art Martial, son nombre de pratiquants ne cesse d’augmenter.